Griefs/Réclamations concernant le projet
Du 4 au 5 septembre 2025, l’Unité de Coordination du PIF2, en collaboration avec la SODEFOR, a organisé des visites d’échanges au profit de 54 producteurs de cacao issus des agroforêts des Rapides Grah, Haute Dodo et Scio. L’objectif était, d’une part, de renforcer leur adhésion au contrat agroforestier et de lever les incompréhensions autour de ce modèle durable, et d’autre part, de les préparer à jouer un rôle de relais auprès de leurs pairs.
La première étape s’est déroulée à Azaguié, sur la parcelle agroforestière de M. N'koh Ambroise, président du programme Agnéby, un site de démonstration reconnu à l’international. Les participants y ont découvert des pratiques innovantes, allant du système agroforestier à la fabrication de compost, en passant par le séchage du cacao.
La seconde étape, à Abengourou, a permis la visite de plusieurs stations agroforestières situées dans la forêt classée de Béki, gérée par la SODEFOR. Ces échanges avec les producteurs hôtes et les agents techniques ont permis de répondre directement aux préoccupations, de clarifier les points de divergence, de partager des expériences et de recueillir les impressions des visiteurs.
Ces 54 producteurs relais bénéficieront par ailleurs d’une formation approfondie aux techniques d’agriculture biologique durable dispensée par M. N’koh. Cette session, conçue comme une formation des formateurs, leur donnera les compétences nécessaires pour devenir à leur tour formateurs en bonne et due forme. Ils constitueront ainsi la première cohorte d’une série de 12, destinée à diffuser largement les pratiques agroforestières et durables dans leurs localités respectives.
Parmi les participants, 14 femmes, bien que non productrices de cacao, ont marqué la visite par leur intérêt pour la valorisation des déchets organiques en biopesticides. Leur implication dans la transformation et la valorisation durable constitue une opportunité majeure pour l’économie locale et l’amélioration des pratiques agricoles.
Les producteurs de cacao, tous recensés lors de l’opération de recensement, sont désormais appelés à jouer un rôle de producteurs relais. Ils devront sensibiliser leurs pairs et diffuser les bonnes pratiques agroforestières.
En multipliant ces sessions d’apprentissage par l’expérience, le PIF2 confirme sa volonté d’allier production cacaoyère durable et préservation du capital forestier, tout en renforçant l’inclusion sociale et économique des femmes et des jeunes dans les zones forestières.