Griefs/Réclamations concernant le projet
Après avoir installé 320 Cellules de Gestion des Plaintes dans les localités riveraines et à l’intérieur des agro-forêts de Scio, de la Haute-Dodo et des Rapides-Grah en mai dernier, le Projet d’Investissement Forestier – Phase 2 (PIF2) poursuit sa dynamique d’ancrage communautaire.
Du 23 juin au 2 juillet 2025, une équipe de l’Unité de Coordination du PIF2, appuyée par la SODEFOR, et CARE Côte d’Ivoire, respectivement structure et agence d’exécution du PIF 2 ont sillonné les régions du N’Zi, du Hambol, et du Gbêkê. Objectif : installer 47 nouvelles Cellules de Gestion des Plaintes (CGP) dans les localités riveraines des forêts classées de Ahua, Loho, Kobo et Matiemba avec l’appui des autorités administratives et des leaders communautaires.
Ces structures communautaires ont pour rôle de recueillir, enregistrer, traiter et faire remonter les plaintes liées à la mise en œuvre du PIF2. Elles incarnent un modèle de gouvernance de proximité, basé sur l’écoute des populations, la transparence et la gestion pacifique des différends.
« Les Cellules de Gestion des Plaintes sont des instances participatives qui permettent aux communautés bénéficiaires du projet de disposer d’un cadre d’écoute dédié à leurs préoccupations, doléances, suggestions et demandes d’informations dans le cadre de la mise en œuvre du projet » a déclaré Bazoumana COULIBALY, Spécialiste en sauvegardes sociales, UCP-PIF2
Le Mécanisme de Gestion des Plaintes (MGP), au cœur de cette stratégie, est l’un des instruments de sauvegarde environnementale et sociale exigés par la Banque mondiale et mis à la disposition des parties prenantes pour garantir la conformité E&S du projet. Il permet aux populations affectées ou concernées par les activités du PIF2 d’avoir une voix, et d’obtenir des réponses justes à leurs préoccupations dans un délai fixé.
« Parfois, nous, les communautés, avons peur de nous exprimer ou d’approcher nos autorités. Mais, avec ces cellules désormais installées dans nos différentes localités, nous pouvons parler librement, attirer l’attention des autorités sur les bonnes comme les mauvaises actions du projet, et exprimer nos différents besoins. », témoigne KONÉ Gbèlè, Président des Jeunes de Latoka, dans le département de Niakara, et membre de la Cellule de Gestion des Plaintes de ladite localité.
Avec ces 47 nouvelles cellules, le PIF2 franchit une étape clé dans la construction d’une gouvernance forestière inclusive, plaçant les communautés au centre de la préservation des écosystèmes forestiers.
Les CGP sont désormais actives dans 367 localités, 22 Sous-préfectures et 7 régions, marquant ainsi la volonté ferme de l’État de Côte d’Ivoire, à travers le Ministère des Eaux et Forêts, de bâtir une gestion durable, participative et apaisée de ses forêts classées.